Depuis novembre 2024, Terehēamanu accueille une formation en alternance au diplôme d’État d’accompagnant éducatif et social (DEAES), en partenariat avec la Croix-Rouge Compétence Polynésie. Cette initiative permet à huit jeunes de la Presqu’île de suivre leur formation sans avoir à se déplacer jusqu’à Papeete, grâce à un dispositif de visioconférence installé au siège de la communauté de communes.
Un engagement fort pour la formation locale.
Lors du Conseil communautaire du 28 janvier 2025, les élus ont voté une délibération formalisant ce partenariat, illustrant la volonté de Terehēamanu de soutenir la formation des travailleurs sociaux directement sur son territoire.
Pour Tearii Alpha, président de Terehēamanu, cette initiative est un exemple à suivre :
“Nous avons la chance d’accueillir ces jeunes en formation, et nous devons faire en sorte qu’ils puissent apprendre dans les meilleures conditions, sans être freinés par des problèmes de transport ou de logement. Nous devons organiser nos territoires pour que l’accès à la formation soit facilité partout en Polynésie.”
Il a également rappelé l’importance de ces métiers :
“Ces formations ne sont pas simplement un tremplin professionnel pour ces jeunes, elles répondent aussi à un besoin fondamental de notre société. Nous avons besoin de plus de travailleurs sociaux, formés et engagés, pour accompagner nos familles en difficulté.”

Vers une généralisation de l’initiative dans les communes
Avec cette première promotion, Terehēamanu ouvre la voie à une nouvelle dynamique de formation décentralisée. Cette approche pourrait être répliquée dans d’autres communes, afin que chaque jeune Polynésien ait accès à des formations de qualité sans devoir quitter son île ou sa commune.
D’autres cursus pourraient voir le jour, notamment dans les domaines de l’aide à la personne et du développement social local. L’objectif est clair : permettre aux communes d’être des lieux d’apprentissage et de formation, au service de leurs habitants.
En accueillant cette formation, Terehēamanu montre qu’il est possible de former localement les travailleurs sociaux de demain.